(w/@Maximus Sestis )

La colonie était un véritable symbole. Symbole de toute un succession de demi-dieux qui avaient trouvé ici la force de découvrir qui ils étaient vraiment : certains en étaient même devenus des héros. Mais elle était également symbole pour chacun d’entre eux d’un endroit où on pouvait se sentir à sa place, où on pouvait apprendre et ne plus être démuni face aux dangers du monde. Juniper en avait elle-même eu la sensation et cette sensation ne l’avait jamais réellement quittée. La preuve était qu’aujourd’hui, à presque trente ans, elle n’arrivait pas quitter la colonie définitivement. Certains adolescents rigolaient : elle faisait presque partie des meubles. Bien sûr, elle savait que tout autre chose pouvait l’attendre au-delà, vagabonder sur son temps libre dans les rues de New York lui prouvait régulièrement. Cependant, elle n’arrivait pas à quitter et à parcourir le monde, à laisser tomber le filet de sécurité pour se retrouver et apprendre que la vie pouvait être tout aussi belle en dehors. La fille d’Aphrodite aurait pu aller s’épanouir chez les Romains, dans leur cité qu’on lui avait rapporté être si belle. D’autant qu’aujourd’hui, l’animosité qui existait autrefois n’avait plus lieu d’être. La preuve : Maximus Sestis, l’archétype du demi-dieu romain, la rejoignait aujourd’hui chez les Grecs. Pour découvrir, pour dépasser un confort qu’ils ont tous tendance à entretenir. Les deux amis s’étaient rencontrés lors de la guerre contre Gaia, quand les deux camps furent réunis et soudés à nouveau. Quelle plaisante surprise de se battre à ses côtés, ils avaient formé un binôme inattendu sur le champ de bataille mais qui avait si bien fonctionné qu’aujourd’hui, une amitié les liait malgré leurs vies bien différentes aux deux extrémités du pays. Les circonstances du climat actuel avait finalement poussé le bien pensant fils de Phoebus de venir découvrir le camp grec autrement. Qui sait, cela pouvait-être un atout pour ce qui pouvait se profiler ? peu importe ce que cela pouvait être. C’était pour cela qu’elle l’attendait à l’entrée du camp, l’arche de marbre sur laquelle était inscrite en grec ancien leur localisation surplombait l’entrée, dissimulée des rayons du soleil par les nombreux conifères environnants. Quelques minutes plus tard, elle vit Maximus apparaître sur le sentier, dépassant le pin de Thalia. Elle l’accueillit d’un brillant sourire. Hey! Comment tu vas ? J’espère que tu as fait bon voyage. June l’observa du coin de l’oeil pour jauger si effectivement, il n’était pas mal portant avant d’entreprendre de le guider à travers l’entrée de sa colonie. Tu vas voir, le camp est vraiment sympa en cette période de l’année. Les campeurs saisonniers commencent tout juste à arriver, ça donne encore plus de vie à notre petit coin de paradis. C’était clair que si June voulait défaire la réputation de colonie de vacances pour demi-dieux, ce n’était pas ainsi qu’elle réussirait à le faire. Peu importe, cette rigueur dissimulée faisait tout le charme des Grecs : leur éducation ne faisait pas qu’à travers l’art de la guerre. Par quoi veux-tu commencer ? On peut peut-être aller attraper un smoothie de fraises bio avant de commencer notre visite ? Car les fraises cultivées à la colonie faisaient leur réputation.