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when my time comes around ; (ft Juniper)

@ Nora Caruso

Nora Caruso
hermes child
message-iris : 84
arrivé le : 06/06/2024
#
Ven 14 Juin 2024 - 15:26

when my time comes around, lay me gently in the cold dark earth.

feat. @Juniper Allen & @Nora Caruso


C’est difficilement que tu traines ta carcasse meurtrie au travers de plus États ; d’abord le Wisconsin, puis l’Illinois, l’Indiana, l’Ohio ... et ainsi de suite jusqu’à te retrouver à New-York, la ville que tu connais le mieux sur le continent américain. Ton périple (car il s’agit bien de cela, un véritable périple) est tout ce qu’il y a de plus pénible ; tu n’es pas encore totalement remise de tes blessures, le personnel médical de l’hôpital que tu as quitté de manière un peu précipitée t’a bien prévenue de ne pas te surmener pendant encore quelques semaines ... Cependant après ta rencontre inopinée avec un cyclope, tu ne te sens vraiment plus en sécurité dans le monde des mortels. Tu es de nature anxieuse, tu le reconnais sans le moindre mal, et cette ... altercation a fait bien plus que te laisser un goût amer en bouche ; tout au long de ton chemin, tu as toujours une main crispée sur la dague dont tu ne te sépares jamais, tu lances des regards inquiets par-dessus ton épaule. Et tu n’aimes pas la sensation oppressante qui te tord les entrailles, tu n’aimes pas la peur qui te fait presser le pas autant que possible. Tu boites tant bien que mal (les muscles dans le bas de ton dos se crispent douloureusement (te réclament à grands cris une pause bien nécessaire)) jusqu’à un hôtel que tu as déjà fréquenté dans le passé ; c’est avec des mains moites et un visage blafard que tu réserves une chambre. Tu aurais envie de te presser jusqu’à la Colonie, toutefois tu n’es pas sûre de tenir jusque-là, avec tes jambes tremblotantes et ton souffle court. Tu ne peux faire qu’un simple arrêt (en espérant que celui-ci ne soit pas l’arrêt de trop) avant d’atteindre ta véritable destination.  

Tu ne prends même pas la peine de manger ; tu entres tout juste dans la chambre que tu as louée pour la nuit que tu laisses tomber ton sac à dos dans un coin de la pièce et tu te diriges vers le lit au milieu de la pièce. Tu te laisses tomber lourdement sur le matelas un peu trop mou à ton goût, enfouissant ton visage dans les oreillers. Yeux à présent clos, tu te laisses glisser dans les bras de Morphée sans la moindre hésitation. Ton sommeil est aussi profond que calme ; aucun rêve ou cauchemar ne vient te perturber durant la nuit et tu t’en estimes bien heureuse. Cela ne veut pas dire que ton réveil n’est pas difficile. Tes paupières s’ouvrent alors qu’un grognement endolori s’échappe d’entre tes lèvres entr’ouvertes. Les muscles dans le bas de ton dos ne se sont pas détendus, bien au contraire ; tu restes immobile de longues minutes avant d’entreprendre la tâche bien difficile de te lever. Tu te tortilles tant bien que mal jusqu’à ce que tes pieds touchent le sol. Tu te redresses comme une petite vieille, te dirigeant vers ton sac pour récupérer ton nécessaire de toilette. Tu te sens un peu plus humaine après une douche bouillante. Tu ne prends pas le temps de te coiffer en dehors d’un rapide coup de brosse, bien trop pressée que tu es de rejoindre ce que tu considères désormais comme ton foyer. Avant de reprendre ta route, tu t’arrêtes rapidement dans un coffee shop pour obtenir la caféine dont tu as terriblement besoin. Une fois cela fait, tu te mets en route pour la dernière partie de ton périple.

Et alors que les contours de la Colonie se dessinent à l’horizon, tu pourrais presque pleurer de soulagement. Tu y es enfin. Avec ta démarche toujours aussi crispée, avec ton dos qui n’est plus qu’agonie, tu fais de ton mieux pour presser le pas. Tu passes la frontière et tu pars en direction de la Grande Maison. Et tu ne sais pas trop à quoi tu t’attendais en revenant ici, mais ce n’était certainement pas ces regards ahuris et ces visages pâles qui se tournent vers toi. Sourcils froncés et lèvres pincées, visage toujours aussi pâle que la veille, tu leurs lances à tous des regards noirs. Et ce n’est que lorsque tu arrives sur le pavillon de la Grande Maison que tu craques ; tu te tournes vers eux, le souffle court. “Quoi ? Qu’est-ce qui va pas ?” que tu leur demandes. As-tu vraiment si mauvaise mine que cela ? Quelque chose te dit que ce n’est pas que ça ... Et alors que tu t’apprêtes à les questionner plus en détails, tu aperçois du mouvement du coin de l’œil. Tu te tournes vers un visage connu (pas celui que tu aurais espéré, certes, mais tu te contentes de l’aspect familier des traits de la fille d’Aphrodite). “Juniper !” que tu t’écries alors, faisant un pas tremblotant dans sa direction. “Oh, June ... si tu savais comme j’ai galéré ...” que tu commences maladroitement, passant une main moite sur les traits fatigués de ton visage.
KoalaVolant
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@ Juniper Allen

Juniper Allen
aphrodite's child
message-iris : 106
arrivé le : 28/04/2024
#
Jeu 20 Juin 2024 - 17:34

when my time comes around, lay me gently in the cold dark earth.

feat. @Juniper Allen & @Nora Caruso


La vie à la colonie reprenait petit à petit son cours. Les campeurs annuels reprenaient leurs occupations alors que les enfants d’Hermès se remettaient doucement de ce linceul brûlé en mémoire d’une soeur perdue. June, elle, reprenait aussi ses cours, le coeur brisé d’avoir perdu à nouveau l’une de ses amies. Il y avait eu les deux guerres qui avaient déjà trop décimés autour d’elles. Puis, ces disparitions qui non seulement avaient enlevé des pilliers de ce camp mais aussi des amis, des proches… Pour couronner le tout, c’était vu rajouter la mort de Nora. Elle avait été celle à qui la nouvelle avait été transmise : un cyclope attaquant une demi-déesse, une demi-déesse salement amochée. Puis, elle avait également transmis la nouvelle au corps encadrant de la colonie. C’était Chiron - et elle par extension - qui avait fait le lien : cette demi-déesse ne pouvait être que Nora. Son linceul avait été brûlé quelques semaines plus tôt, il était cependant dur de faire fi de cette vague de peine qui envahissait son coeur. Il n’y avait cependant pas que de la peine : un réel sentiment de culpabilité la prenait. Elle était celle qui avait fait bousculer une situation tragique en dramatique, souvenir de la réaction de Ella qui avait appris la mort de sa meilleure amie par leurs mots. Ses pleurs la hantaient toujours.
Ce jour-là, elle quittait son cours de corps à corps, suivi d’un fils d’Héphaïstos qui lui demandait de plus amples conseils sur ce qu’ils venaient de voir. Elle le guidait à travers la colonie, répondant à ses questions et lui proposant de prendre du temps supplémentaire en dehors des temps indiqués pour l’aider à s’améliorer. Juniper le laissa à l’intersection entre les champs de fraise et la Grande Maison, où elle s’imaginait déjà détendre ses muscles endoloris en buvant un cocktail sans alcool  - car avec Mr D. en directeur, peu importe était-il à l’heure actuelle, l’alcool ne rentrait jamais au sein même du camp. A croire que la malédiction du dieu les touchait finalement tous.
L’imposante bâtisse lui remet un peu de baume au coeur, son chez-elle, loin du manque d’intimité de son ancien bungalow. Le réconfort de cet endroit qu’elle avait tant craint autrefois par la présence même de Dionysos mais qu’aujourd’hui, elle accueillait à bras ouvert. Enfin, elle l’aurait fait si aujourd’hui, des premiers échos ne lui étaient pas parvenus aux oreilles. Des échos qui firent arrêter son coeur. Elle entendit le prénom de Nora dans la bouches d’autres demi-dieux, plus jeunes, quittant le centre d’art et d’artisanat. Juniper fronça les sourcils ; c’était invraisemblable. Et pourtant, alors qu’elle s’enfonçait sous le porche, elle s’arrêta net. La fille d’Hermès était bien là, vivante. Juniper blanchit : elle eut la désagréable sensation de voir un fantôme bien trop réel devant elle. Pourtant, la fille d’Aphrodite sut parfaitement à qui elle avait affaire. Grâce à ses capacités hérités, elle ressentit les émotions de la demoiselle qui était en face d’elle : Nora était fatiguée, soulagée de rentrer à la colonie, un poil agacée des regards qui l’avaient reçu en arrivant. Ce même regard que June devait arborer à l’instant présent. “Nora ! Oh par Zeus…” Ce fut les premiers mots qui quittèrent ses lèvres. Un étrange flot d’émotions la parcourut alors : le soulagement, puis un profond sentiment de culpabilité qui vint l’étreindre et lui empoisonner le coeur. Une profonde culpabilité d’avoir énoncer une vérité qui n’en était finalement pas une, et qui lui filait la gerbe. La blonde fit pourtant fi pour l’instant de la seconde émotion et étreignit Nora dans ses bras. “Tu es vivante.. J’y crois pas, t’es vivante.. ” La voix s’étrangla d’émotions. La rumeur du retour de Nora allait vite circuler dans le camp et songeant que la demoiselle n’avait peut-être aucunement envie de subir des retrouvailles en fanfares pour le moment, June proposa de s’isoler. “On devrait t’emmener à l’infirmerie, nos soigneurs regarderont comment tu te portes”. Sans laisser le temps à Nora d’argumenter autrement, la blonde la guida avec douceur vers leur lieu de soin, espérant obtenir des réponses à ses questions bien trop nombreuses.

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@ Nora Caruso

Nora Caruso
hermes child
message-iris : 84
arrivé le : 06/06/2024
#
Lun 24 Juin 2024 - 15:53

when my time comes around, lay me gently in the cold dark earth.

feat. @Juniper Allen & @Nora Caruso


Incompréhension brutale qui s’abat sur toi alors que tu observes la fille d’Aphrodite qui te fait face ; la lueur incrédule qui brille au fond de son regard te tord les entrailles, l’expression stupéfaite de son visage ne te dit rien qui vaille. Tes sourcils se froncent et tes lèvres se pincent alors que ton prénom, suivi par une exclamation de surprise, s’échappe de sa gorge. Par Zeus ... Les pensées filent et défilent dans ton esprit alors que tu essaies de trouver un sens à cette drôle de situation. Dès lors que tu as passé la frontière de la Colonie, les autres campeurs n’ont fait que te fixer comme s’ils venaient de voir un fantôme, comme si tu n’étais pas censée être là. Les choses ont-elles donc tant changé durant ton absence ? As-tu loupé une information importante ? Non, non, c’est tout bonnement impossible ; Ella n’aurait jamais manqué de te partage une information aussi importante (et c’est que tu sens que tu loupes quelque chose d’important, Nora). Ton regard perdu cherche des réponses qui ne sont évidentes pour personne. June s’approche alors de toi pour enrouler ses bras autour de ta silhouette fatiguée et tu ne peux que la laisser faire. Tu te laisses aller contre elle, tes bras retombant le long de ton corps. “June ...?” que tu fais dans un murmure. Sa voix est pleine d’émotions que tu ne parviens pas à nommer. Tu te détaches lentement d’elle. “Bien sûr que je suis vivante ... je- ...” Et là, tu comprends enfin ce qui se passe. Tu comprends que l’on t’a crue morte pendant tout ce temps où tu n’as pas pu contacter qui que ce soit, tu comprends qu’ils sont nombreux à t’avoir crue perdue, partie dans le Royaume d’Hadès. Tu ne sais pas trop quoi faire d’une telle réalisation.

Tu ne discernes pas grand-chose dans le regard de ton interlocutrice, si ce n’est une once de culpabilité et de confusion. Les questions se précipitent sur ta langue, mais se heurtent contre tes dents ; lippes pincées en une grimace perplexe, tu ne peux que la fixer avec ton regard fatigué. Il n’y a qu’un soupir (aussi lourd que las) qui passe la barrière de tes lèvres. Alors quand la fille d’Aphrodite t’invite à la suivre pour aller voir les soigneurs de la Colonie, tu ne peux qu’obtempérer. Ses mains te guident avec une certaine tendresse, mais tu l’interromps quelques instants. “Attends, laisse-moi juste poser mes affaires.” C’est avec des mouvements secs et maladroits que tu abandonnes ton sac à dos à l’entrée de la Grande Maison, puis que tu rejoins ton amie sans plus de cérémonie. Tu te laisses porter tout doucement par ce réconfort qu’elle t’offre si librement, tu te laisses guider lentement (avec une précaution, semble-t-il, dont tu ne sais pas vraiment quoi faire). Et après quelques instants d’un silence qui n’est ni pesant, ni ne met mal à l’aise, tu retrouves l’usage des mots. “Je devrais voir Ella. Elle doit être morte d’inquiétude.” que tu fais dans un presque murmure. Elle doit être plus qu’inquiète, en réalité, si elle te croit morte, mais tu ne parviens pas à l’imaginer autrement ; comme si tu étais convaincue qu’elle ne pouvait pas t’imaginer morte, comme si tu étais persuadée qu’elle savait la vérité, peu importe ce qu’elle a pu entendre. Un nouveau soupir. “Où est Ella ?” que tu finis ensuite par demander. Tu ne manqueras pas d’aller la voir, une fois que tu auras obtenu le feu vert des soigneurs. Vous arrivez enfin à votre destination et tu prends le temps de balader ton regard ici et là. Tu ne doutes pas une seule seconde que les campeurs responsables du lieu doivent être aux quatre coins de la Colonie, à pester contre les jeunes recrues trop peu prudents.

C’est d’un pas lourd que tu diriges vers l’une des couchettes. Tu plies les genoux d’un mouvement raide et endolori pour t’asseoir sur la plus proche. Une grimace déconfite vient se percher sur tes traits. “J’ai passé un peu de temps à l’hôpital. Les mortels ont cru à une agression, du coup ils ont insisté pour que je reste un moment ... j’ai même dû faire un rapport avec les flics.” que tu lui racontes d’une voix terne, peu désireuse de laisser le silence s’installer. “J’voulais rentrer plus tôt, mais le cyclope m’a pas loupée.” Comme tu ne l’as pas loupé en retour, il est vrai. Toutefois, tu n’as actuellement pas le cœur de te vanter d’une telle chose. Tu secoues doucement la tête, tu inspires profondément. “Mais du coup ... comment vous en êtes tous venus à la conclusion que j’étais morte ? Vous avez vraiment brûlé mon linceul ?

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